Les interventions doivent 
avoir pour but de :
Prévenir les grossesses précoces
1.
Réduire le nombre de mariages avant 
l’âge de 18 ans
2.
Susciter la compréhension et l’appui à 
la réduction du nombre de grossesses 
avant l’âge de 20 ans
3.
Augmenter l’utilisation de la 
contraception chez les adolescentes 
qui risquent de tomber enceintes sans 
le vouloir
4.
Réduire le nombre de rapports sexuels 
forcés chez les adolescentes
Prévenir les conséquences négatives 
en matière de santé reproductive
5.
Réduire le nombre d’avortements à 
risque chez les adolescentes
6.
Accroître l’utilisation de soins qualifiés 
durant la grossesse, l’accouchement et 
la période postnatale
Près de 16 millions d’adolescentes âgées de 15 à 19 ans 
accouchent chaque année dans le monde.
95% de ces naissances surviennent dans des pays en développement. 
Cela représente 11 % des naissances à l’échelle mondiale. Pour certaines 
adolescentes, la grossesse et la maternité sont planifiées et désirées mais 
pour de nombreuses autres, ce n’est pas le cas. De nombreux facteurs 
contribuent à ces grossesses non désirées. Les adolescentes peuvent subir 
des pressions pour qu’elles se marient et enfantent jeunes, ou ont de faibles 
perspectives d'éducation et d’emploi. Certaines ne savent pas comment 
éviter une grossesse, tandis que d’autres ne sont pas en mesure d’obtenir 
des moyens de contraception. Les adolescentes ne sont parfois pas capables 
de refuser des rapports sexuels non désirés ou de résister à des rapports 
sexuels forcés. Il est plus difficile pour des adolescentes qui tombent 
enceintes d’avoir accès à des avortements légaux et sûrs que pour des 
adultes. Elles ont également un accès moindre à des soins qualifiés pendant 
la grossesse, l’accouchement et la période postnatale. 
Dans les pays à revenu faible et modéré, les complications liées à la 
grossesse et à l’accouchement sont la principale cause de décès chez 
les jeunes femmes de 15 à 19 ans. En 2008, il y a eu environ 3 millions 
d’avortements à risque chez les 15-19 ans. 
Les répercussions négatives de la grossesse chez l’adolescente concernent 
également la santé de leurs nourissons. La mortalité périnatale augmente 
d’environ 50 % chez les bébés nés de mères âgées de moins de 20 ans que 
chez les bébés nés de mères âgées de 20 à 29 ans. Les bébés nés de mères 
adolescentes sont plus enclins à avoir un faible poids à la naissance avec des 
risques à long terme sur leur santé.
Cette note est basée sur les Directives de l’Organisation mondiale de la 
Santé (OMS) sur la prévention de la grossesse précoce et ses conséquences 
en matière de santé reproductive chez les adolescentes dans les pays en 
développement. Elle présente les éléments de preuve nécessaires pour 
formuler des recommandations sur les actions à mener et les recherches à 
entreprendre pour prévenir les grossesses précoces et leurs répercussions 
négatives en matière de santé reproductive. 
WHO
Prévenir les grossesses précoces et 
leurs conséquences en matière de santé 
reproductive chez les adolescentes dans 
les pays en développement : les faits
Plus de 30 % des filles vivant dans des pays
en 
développement 
se marient avant l’âge de 18 ans; environ 14 % se 
marient avant l’âge de15 ans. Les mariages précoces sont un facteur de 
risque pour les grossesses précoces et entraînent des effets néfastes en 
matière de santé reproductive. En outre, se marier jeune prolonge le cycle 
de la sous-éducation et de la pauvreté.
i 
Les recommandations de l’OMS pour réduire le nombre de mariages 
précoces sont basées sur 21 études et rapports de projets et sur les 
conclusions d’un panel d’experts. Les études ont été menées en Afghanistan, 
au Bangladesh, en Égypte, en Éthiopie, en Inde, au Kenya, au Népal, au 
Sénégal et au Yémen, entre autres. Le principal résultat de certains de 
ces projets et études était qu’il faut repousser l’âge du mariage.  Pour d’autres, ce résultat était secondaire par rapport à 
d’autres facteurs tel que le taux de rétention scolaire qui influe sur les connaissances et les attitudes, ou le changement 
de comportement sexuel. Les résultats de ces études et projets soutiennent les initiatives au niveau des politiques, des 
individus, des familles et des communautés pour prévenir les mariages précoces. 
Que peuvent faire les responsables politiques ?
INTERDIRE LE MARIAGE PRÉCOCE.  
Dans de nombreux pays, les lois n’interdisent pas le mariage avant l’âge de 18 ans. Même dans des pays où de telles lois 
existent, elles ne sont pas appliquées. Les responsables politiques doivent adopter et appliquer des lois qui interdisent le 
mariage avant l’âge de 18 ans. 
Que peuvent faire les individus, les familles et les communautés ?
MAINTENIR LES FILLES À L’ÉCOLE. 
À
 travers le monde, le taux de scolarité des filles est plus élevé que 
jamais. L’éducation des filles a un impact positif sur leur 
santé, celle de leurs enfants et celle de leurs communautés. Par ailleurs, les filles scolarisées sont moins à même  d’être 
mariées trop jeunes. Malheureusement, le taux de scolarisation chute après cinq ou six années d’école.
ii
 Les responsables 
politiques doivent offrir davantage d’opportunités éducatives formelles et non formelles aux filles, aussi bien aux niveaux 
primaire que secondaire. 
INFLUENCER 
LES NORMES CULTURELLES QUI SOUTIENNENT
LE MARIAGE PRÉCOCE. 
Dans certaines régions du monde, il est attendu que les filles se marient et aient des enfants au début ou en pleine 
adolescence, bien avant qu’elles ne soient prêtes physiquement ou mentalement. Les parents se sentent obligés, du fait de 
certaines normes et traditions dominantes et de contraintes économiques, de marier leurs filles dès le plus jeune âge. Les 
responsables de communautés doivent travailler avec toutes les parties 
concernées pour remettre en cause et changer ces normes relatives au mariage précoce. 
Que peuvent faire les chercheurs ?
•
Montrer par les faits quels types d’interventions peuvent déboucher sur l’élaboration de lois et de politiques propres à 
protéger les adolescentes d’un mariage précoce (ex: campagnes de sensibilisation).
•
Mieux comprendre la façon dont des incitations économiques et des programmes offrant d’autres moyens de 
subsistance peuvent repousser l’âge du mariage. 
•
Développer de meilleures méthodes pour mesurer l’impact de l’éducation et de la scolarisation sur l’âge du mariage. 
•
Evaluer la faisabilité des interventions déjà mises en place visant à informer et à autonomiser les adolescentes, leurs 
familles et leurs communautés de manière à repousser l’âge du mariage, et étudier la possibilité de porter ce type 
d’intervention à grande échelle. 
i
Les femmes et la santé: la réalité d’aujourd’hui, le programme de demain. 
Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2009.
ii 
La Situation des enfants dans le monde 2011: L’adolescence – l’âge de tous les possibles. 
New York, UNICEF, 2011.
RÉDUIRE LE NOMBRE DE MARIAGES AVANT L’ÂGE DE 18 ANS
1
UNFPA
Au niveau mondial, une femme sur cinq a un enfant
 avant l’âge de 18 ans. Dans les régions les plus 
pauvres du monde, ce chiffre est de plus d’une femme sur trois.
iii
 La 
grossesse précoce chez les adolescentes 
est plus 
fréquente dans les populations pauvres, moins éduquées et vivant dans des zones rurales.
iv
Les recommandations de l’OMS pour réduire le nombre de grossesses précoces sont basées sur deux revues systématiques 
évaluées par le système GRADE,  trois études non évaluées par ce même système et sur les conclusions d’un panel d’experts. 
Les études menées dans le cadre des revues systématiques incluaient celles des pays en développement (Mexique et 
Nigéria) et celles menées sur des groupes socio-économiques pauvres dans les pays développés. Dans l’ensemble, ces 
études montrent que le nombre de grossesses chez les adolescentes diminue chez celles qui ont participé aux programmes 
d’éducation sexuelle, d’appui financier, d’éducation préscolaire et de développement de la jeunesse  mais aussi à des 
programmes de préparation à l’acquisition de compétences de la vie.  Une étude a démontré que le nombre de grossesses 
répétées diminuait suite à une intervention qui proposait, entre autres, des visites des services sociaux à domicile. 
Que peuvent faire les responsables politiques ?
SOUTENIR LES PROGRAMMES DE PRÉVENTION DES GROSSESSES 
CHEZ LES ADOLESCENTES
.  
La combinaison de normes sociales, de traditions et de contraintes économiques expliquent les grossesses précoces. Dans le 
même temps, la réticence vis-à-vis de l’éducation sexuelle persiste. Les responsables politiques doivent soutenir fermement 
et publiquement les efforts visant à prévenir les grossesses précoces. Ils doivent veiller plus particulièrement à ce que des 
programmes d’éducation sexuelle soient mis en place. 
Que peuvent faire les individus, les familles et les communautés ?
ÉDUQUER LES ADOLESCENTS SUR LEUR SEXUALITÉ.
De nombreux adolescents commencent à avoir des relations sexuelles avant même de savoir comment éviter des grossesses 
non désirées ou des infections sexuellement transmissibles. L’effet d’entraînement de groupe et l’envie de se conformer 
aux stéréotypes augmentent la probabilité de relations sexuelles précoces et non protégées. Afin de prévenir la grossesse 
précoce, l‘éducation sexuelle dans les programmes scolaires doit être largement mise en œuvre. Ces programmes doivent 
développer l’acquisition  d’aptitudes à la vie quotidienne, apporter un soutien pour la compréhension et la gestion des 
pensées, des sentiments et des émotions qui accompagnent la maturité sexuelle.  Ces programmes seront en lien avec des 
structures de conseil et délivrance en matière de contraception.
OBTENIR LE SOUTIEN DES COMMUNAUTÉS DANS LA PRÉVENTION DES GROSSESSES PRÉCOCES. 
Dans certaines régions, les communautés refusent de reconnaître que les jeunes ont des relations sexuelles avant le mariage 
et elles rejettent toute tentative de discuter sérieusement de la façon dont elles pourraient 
réagir face à cette situation. Un dialogue avec les familles et les communautés doit être engagé afin qu’elles participent aux 
efforts visant à prévenir les grossesses précoces et les infections sexuellement 
transmissibles, y compris le VIH. 
Que peuvent faire les chercheurs ?
•
Démontrer par les faits l’impact des interventions visant à prévenir la grossesse précoce, notamment les programmes 
visant à augmenter les possibilités d’emploi et le taux de rétention scolaire, à renforcer l’offre éducative et à renforcer 
les services sociaux. 
•
Mener des recherches dans différents contextes socio-culturels pour déterminer quelles interventions faisables et 
généralisables peuvent être faites pour réduire le nombre de grossesses précoces chez les adolescentes.
iii
Objectifs du Millénaire pour le développement. 
Rapport de 2011, New York, Nations Unies, 2011. 
iv
Les femmes et la santé: la réalité d’aujourd’hui, le programme de demain.
 Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2009.
SUSCITER LA COMPRÉHENSION ET l’APPUI À LA RÉDUCTION DU NOMBRE DE 
GROSSESSES 
AVANT L’ÂGE DE 20 ANS
2
Les adolescents (es) sexuellement actifs(ves) sont moins susceptibles que les adultes d’utiliser 
des moyens de contraception 
v
 y compris dans les lieux où ils sont largement disponibles.
Les recommandations de l’OMS visant à augmenter l’utilisation de la contraception sont basées sur sept études évaluées 
par le système GRADE de l’OMS, 26 études non évaluées par ce même système menées dans 17 pays et sur les conclusions 
d’un panel d’experts. Les études ont été menées aux Bahamas, au Belize, au Brésil, au Cameroun, au Chili, en Chine, en Inde, 
au Kenya, à Madagascar, au Mali, au Mexique, au Népal, au Nicaragua, en Sierra Leone, en Afrique du Sud, en Tanzanie et 
en Thaïlande. Certaines études s’intéressaient exclusivement à l’augmentation de l’utilisation des préservatifs tandis que 
d’autres s’intéressaient à un recours plus important aux contraceptifs hormonaux et à la contraception d’urgence. Dans 
certaines études, le résultat principal était une augmentation de la contraception et dans d’autres, ce résultat apparaissait 
comme secondaire. Certaines études portaient exclusivement sur les activités des systèmes de santé (comme la vente libre ou 
l’approvisionnement des cliniques en contraceptifs), et d’autres s’intéressaient à l’engagement des communautés et des parties 
concernées pour encourager l’utilisation des contraceptifs. Dans l’ensemble, ces études montrent qu’il est possible d’accroître 
l’utilisation des contraceptifs en agissant à différents niveaux – aux niveaux des politiques, des familles, des communautés et 
des systèmes de santé.
Que peuvent faire les responsables politiques ?  
ADOPTER DES LOIS QUI AUTORISENT L’ACCÈS À DES INFORMATIONS SUR 
LA CONTRACEPTION ET À DES SERVICES DE CONTRACEPTION.  
Dans de nombreux pays, les lois et les politiques mises en place empêchent la distribution de contraceptifs aux jeunes 
adolescents ou aux adolescents qui ne sont pas mariés. Les responsables politiques doivent intervenir pour réformer les 
politiques afin de permettre l’accès à la contraception pour tous les adolescents.
BAISSER LE PRIX DES CONTRACEPTIFS POUR LES ADOLESCENTS.* 
Des contraintes financières peuvent réduire l’utilisation de contraceptifs parmi les adolescents les plus pauvres.  Les 
responsables politiques devraient envisager une intervention en vue de réduire le coût des contraceptifs pour les adolescents.
Que peuvent faire les individus, les familles et les communautés ?
ÉDUQUER LES ADOLESCENTS SUR L’UTILISATION DES CONTRACEPTIFS. 
Les adolescents peuvent ne pas savoir où obtenir des contraceptifs et comment les utiliser de manière appropriée. Il faut 
mener
 de front les efforts visant à fournir des informations précises sur les
 contraceptifs et à dispenser une éducation sexuelle.
FAIRE EN SORTE QUE LES COMMUNAUTÉS SOUTIENNENT LA DISTRIBUTION DE 
CONTRACEPTIFS AUPRÈS DES ADOLESCENTS. 
Les communautés continuent de résister aux initiatives de distribution de contraceptifs aux adolescents, en particulier à ceux 
qui ne sont pas mariés. Il faut établir un dialogue avec les membres des communautés et faire en sorte qu’ils soutiennent la 
distribution de moyens contraceptifs.
Que peuvent faire les systèmes de santé ?  
PERMETTRE AUX ADOLESCENTS D’AVOIR ACCÈS À DES SERVICES DE CONTRACEPTION. 
S
ouvent, les adolescents ne cherchent pas à avoir recours à des services de contraception parce qu’ils ont peur de la 
stigmatisation sociale ou d’être jugés par le personnel médical. Les systèmes de santé doivent pouvoir mieux répondre aux 
besoins des adolescents et être plus accueillants. 
Que peuvent faire les chercheurs ?  
•
Démontrer par les faits l’efficacité des différentes interventions visant à accroître l’utilisation des contraceptifs grâce 
à l’adoption  de lois et à la mise en place de politiques favorables, à la baisse des prix des contraceptifs, à l’appui des 
communautés pour l’accès des adolescents aux contraceptifs et en vente libre de contraceptifs hormonaux. 
•
Comprendre comment les normes de genre ont un impact sur l’utilisation des contraceptifs et comment transformer ces 
normes pour faire accepter l’utilisation de contraceptifs.
*
 Recommandation conditionnelle
v
 How uni
versal is access to reproductive health? A review of the evidence
. New York, Fonds des Nations Unies pour la population, 2010. 
AUGMENTER L’UTILISATION DE LA CONTRACEPTION
3
Dans de nombreux pays, les jeunes filles subissent de fortes pressions pour qu’elles aient des 
rapports sexuels
, pressions souvent exercées par des membres de leurs familles. Dans certains pays, plus d’un tiers des 
filles affirment 
que leur premier rapport sexuel a été forcé
.
vi
Les recommandations de l’OMS visant à réduire le nombre de rapports sexuels forcés sont basées sur deux études évaluées 
par le système GRADE de l’OMS, six études de la législation non évaluées par ce même système et sur l’expérience collective 
et l’opinion d’un panel d’experts. Les études et les examens de la législation ont été menés au Botswana, en Inde, au Kenya, 
en Afrique du Sud, en Tanzanie et au Zimbabwe. Dans l’ensemble, ces études montrent que des actions visant à influencer 
les communautés et à changer les normes relatives au genre peuvent avoir un impact positif 
en permettant aux filles de 
s’opposer aux rapports sexuels forcés
 et en changeant les attitudes des hommes et des garçons au sujet des rapports sexuels 
forcés.
Que peuvent faire les responsables politiques ?  
INTERDIRE LES RAPPORTS SEXUELS FORCÉS.  
Dans de nombreux pays, les responsables de l’application des lois ne poursuivent pas activement ceux qui ont forcé un autre 
individu
 à avoir des rapports sexuels et il est souvent difficile pour les 
victimes de les poursuivre en justice. Les responsables 
politiques doivent 
élaborer 
et appliquer des lois qui interdisent les rapports sexuels forcés et qui punissent leurs auteurs. Les 
victimes et leurs familles doivent se sentir en sécurité et avoir l’appui des autorités 
lorsqu’elles tentent d’obtenir justice
. 
Que peuvent faire les individus, les familles et les communautés ?
DONNER AUX FILLES LES MOYENS DE 
RÉSISTER AUX RAPPORTS SEXUELS FORCÉS
. 
Les
 filles peuvent se sentir incapables de refuser des rapports sexuels 
qu’elles ne désirent pas. Elles doivent avoir les moyens 
de se protéger et être en mesure de demander et d'obtenir une aide efficace. Des programmes, visant à acquérir la confiance 
en soi,  à developper les compétences pour la vie et à renforcer les liens étabis avec des réseaux sociaux et de soutien, 
peuvent aider les filles à refuser des rapports sexuels qu’elles ne désirent pas. 
CHANGER LES NORMES SOCIALES QUI TOLÈRENT LES RAPPORTS SEXUELS FORCÉS. 
Les normes sociales en vigueur tolèrent la violence et les relations sexuelles forcées dans de nombreuses 
régions du monde. Les efforts visant à autonomiser les adolescentes doivent être accompagnés d’efforts visant à remettre 
en
 question et à changer les normes qui tolèrent les rapports sexuels 
forcés, en particulier les normes relatives à la condition 
féminine. 
ÉTABLIR UN DIALOGUE AVEC LES HOMMES ET LES GARÇONS POUR REMETTRE EN CAUSE LES 
NORMES ET LES PRATIQUES.
Les hommes et les garçons peuvent penser que la violence sexiste et les rapports sexuels forcés sont quelque chose de 
normal.
 Il faut les encourager à s’intéresser à l’effet néfaste de ces 
pratiques sur les filles, les femmes, les familles et les 
communautés. Cela pourrait les pousser à changer d’attitude et à s’abstenir de tout comportement violent ou coercitif.  
Que peuvent faire les chercheurs ?
•
Démontrer l’efficacité des lois et des politiques visant à prévenir les rapports sexuels forcés.
•
Étudier la façon dont les lois et les politiques sont élaborées, appliquées et suivies afin de comprendre quelle est la 
meilleure façon de prévenir tout acte coercitif à l’encontre des adolescentes. 
vi
Multi-country study on women’s health and domestic violence against women. 
Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2005. 
RÉDUIRE LE NOMBRE DE RAPPORTS SEXUELS FORCÉS
4
Il y a dans le monde environ 3 millions d’adolescentes
de 15 à 19 ans qui 
subissent des avortements
 à risque chaque année.
vii
 Les avortements 
à risque contribuent grandement à la mortalité maternelle et aux problèmes de santé 
durables. 
Les recommandations de l’OMS visant à réduire le nombre d’avortements à risque sont 
basées sur l’expérience collective et l’opinion d’un panel d’experts. Aucune étude n’a été 
menée pour venir appuyer les décisions du panel. 
Que peuvent faire les responsables politiques ?
ASSURER L’ACCÈS À DES SERVICES D’AVORTEMENT SANS RISQUE ET À 
DES SOINS POST-AVORTEMENT.
Les responsables politiques doivent appuyer les efforts visant à informer les adolescentes 
des dangers liés aux avortements à risque et à améliorer leur accès à des services d’avortement, lorsqu’ils sont disponibles 
légalement. Ils doivent également améliorer l’accès des adolescentes à des soins 
adéquats post-avortement, indépendamment de la légalité ou non de l’avortement. Il faut fournir aux adolescentes qui ont 
avorté des informations et des services de contraception après l’avortement.
Que peuvent faire les individus, les familles et les communautés ?
INFORMER LES ADOLESCENTES AU SUJET DES SERVICES D’AVORTEMENT SANS RISQUE.
En cas de grossesse non désirée, les adolescentes peuvent avoir recours à des avortements illégaux ou à risque. Il faut 
informer toutes les adolescentes des dangers liés à l’avortement à risque. Dans les pays où des services d’avortement sont  
disponibles légalement,  il faut les informer de l'accès libre à ces services.
SENSIBILISER DAVANTAGE LES COMMUNAUTÉS SUR LES DANGERS LIÉS À L’AVORTEMENT 
À RISQUE. 
Peu de gens sont conscients des conséquences tragiques que peuvent avoir l’absence d’accès à des services d’avortement 
légaux et sans risque ou de l’étendue de ces conséquences. Il faut informer les familles et les responsables des 
communautés de ces conséquences et mobiliser un appui en faveur de politiques permettant aux adolescentes d’avoir accès 
à des services d’avortement et à des soins post-avortement. 
Que peuvent faire les systèmes de santé ?
IDENTIFIER ET SUPPRIMER LES OBSTACLES AUX SERVICES D’AVORTEMENT SANS RISQUE
Même lorsque les avortements sont légaux, les adolescentes sont souvent incapables ou ne souhaitent pas avoir recours à 
des avortements sans risque à cause d’un personnel médical peu accueillant et des politiques et procédures contraignantes 
en milieu clinique. Les gestionnaires et le personnel médical doivent déterminer quels sont ces obstacles et les éliminer 
pour que les adolescentes aient accès à des services d’avortement sans risque, à des soins  post-avortement et à des 
services pour l’accès à la contraception après un avortement.
Que peuvent faire les chercheurs ?
•
Identifier et évaluer les interventions qui permettent de réduire les obstacles pour accéder à des services d’avortement 
légaux et sans risque dans divers contextes socio-culturels. 
•
Démontrer l’effet des lois et des politiques qui permettent aux adolescentes d’avoir accès à des services d’avortement 
sans risque et à des soins post-avortement. 
7 
Ahm
an E. and I. Shah, New estimates and trends regarding unsafe abortion mortality,
 International Journal of Gynecology and Obstetrics
  115 (2011) 121-126.
RÉDUIRE LE NOMBRE D’AVORTEMENTS À RISQUE 
5
WHO
UNFPA
Dans certains pays, les adolescentes sont moins susceptibles que les adultes
d’accéder 
à des 
soins qualifiés pendant la grossesse, l’accouchement et la période postanale.
viii, ix
Les
 recommandations de l’OMS visant à accroître l’utilisation de soins 
qualifiés pendant la grossesse, l’accouchement et la période 
postnatale sont basées sur une étude évaluée par le système GRADE de l’OMS, une étude non évaluée par ce même système, des 
directives
 actuelles de l’OMS et l’expérience collective et l’opinion d’un panel 
d’experts. Les études ont été menées au Chili et en Inde. 
Le
 premier projet a consisté en des visites à domicile des mères 
adolescentes. Le deuxième projet portait sur un programme d'appui 
financier aux mères à la condition d'avoir eu recours à un centre de santé pour l'accouchement. Dans l’ensemble, les études 
montrent que les actions visant à accroître l’utilisation de soins qualifiés prénatals, obstétriques et postnatals permettent 
d’améliorer les résultats en matière de santé pour les mères adolescentes et les nourrissons. 
Que peuvent faire les responsables politiques ?
ÉLARGIR L’ACCÈS AUX SOINS QUALIFIÉS PRÉNATALS, OBSTÉTRIQUES ET POSTNATALS.
Les
 responsables politiques doivent élaborer et appliquer des lois visant à
 élargir l’accès aux soins qualifiés prénatals, obstétriques et 
postnatals, en particulier pour les adolescentes. 
ÉLARGIR L’ACCÈS À DES SOINS OBSTÉTRICAUX D’URGENCE. 
Les
 soins obstétricaux d’urgence peuvent sauver des vies. Les responsables 
politiques doivent intervenir pour élargir l’accès à ces 
services d’urgence, en particulier pour les adolescentes enceintes.
Que peuvent faire les individus, les familles et les communautés ?
INFORMER LES ADOLESCENTES ET LES MEMBRES DE LEURS COMMUNAUTÉS SUR L’IMPORTANCE 
DES SOINS QUALIFIÉS PENDANT LA GROSSESSE, L’ACCOUCHEMENT ET LA PÉRIODE POSTNATALE.
Il
 est difficile d’accéder à ces services lorsque l’on ne dispose pas 
d’informations à leur sujet. Il est important de diffuser des 
informations
 exactes sur les risques liés à l’absence d’accès à des soins qualifiés,
 aussi bien pour la mère que pour le bébé, et de dire 
où de tels soins peuvent être obtenus. 
Que peuvent faire les systèmes de santé ?
VEILLER À CE QUE LES ADOLESCENTES, LEURS FAMILLES ET LEURS COMMUNAUTÉS SOIENT BIEN 
PRÉPARÉES POUR LA NAISSANCE ET ET POUR LES URGENCES OBSTÉTRICALES.
Les adolescentes enceintes doivent bénéficier de l’appui dont elles ont besoin pour être bien préparées pour la naissance et en 
cas d’urgence obstétricale, notamment en ayant un plan de naissance. Une préparation à la naissance et aux risques d’urgence 
obstétricale doit faire partie intégrante des soins prénatals.
ÊTRE SENSIBLE ET RÉPONDRE AUX BESOINS DES JEUNES MÈRES ET DES FUTURES MÈRES.
Les adolescentes doivent 
bénéficier de soins prénatals et obstétricaux qualifiés – dispensés avec sensibilité – et, en cas de 
complications, elles doivent avoir accès à des soins obstétricaux d’urgence
. 
Que peuvent faire les chercheurs ?
•
Montrer comment identifier et éliminer les obstacles à l’accès et au recours à des soins qualifiés prénatals, obstétriques et 
postnatals pour les adolescentes. 
•
Développer et évaluer des interventions visant à informer les adolescentes et les parties concernées de l’importance des soins 
prénatals et obstétriques qualifiés.  
•
Déterminer quelles interventions peuvent permettre d’adapter les services prénatals, obstétriques et postnatals aux besoins des 
adolescentes;
  élargir l’accès à des soins obstétricaux d’urgence; et mieux préparer 
les adolescentes à la naissance et aux risques 
d’urgence obstétricale.
viii
 Reynolds, D, Wong, E, and Tucker, H. Adolescents’ use of maternal and child health services in developing countries.
 International Family 
    Planning Perspectives
, 2006, 32(1): 6-16.
ix
M
agadi,
 M A, Agwanda, A O, and Obware, F A. A comparative analysis of the use 
of maternal health services between teenagers and older 
   mothers in sub-Saharan Africa: evidence from Demographic and Health Surveys (DHS). 
Social Science and Medicine
, 2007 Mar, 64(6):1311-25. 
ACCROÎTRE L’UTILISATION DE SOINS QUALIFIÉS PENDANT LA 
GROSSESSE, L’ACCOUCHEMENT ET LA PÉRIODE POSTNATALE
6
Ces directives sont avant tout destinées
 aux gestionnaires de 
programme, aux conseillers techniques et aux chercheurs travaillant pour des 
gouvernements, des organisations non-gouvernementales, des agences de 
développement et des universités. Elles peuvent également intéresser des 
professionnels de la santé publique, des associations 
professionnelles et des organisations de la société civile. 
Elles ont été formulées sur la base d’une revue systématique de la recherche 
actuelle et avec la contribution d’experts venant du monde entier, en 
partenariat avec de nombreuses organisations internationales clés qui 
s’emploient à améliorer la santé des adolescents. Des partenariats similaires ont 
été mis en place pour que ces directives soient largement distribuées et pour 
soutenir leur application. 
Les Directives de l’OMS sur la prévention de la grossesse précoce et les résultats 
médiocres en matière de reproduction chez les adolescentes dans les pays en 
développement
 ont été élaborées en collaboration avec le Guttmacher Institute, 
le Centre international pour la recherche sur les femmes, FHI 360, le Conseil 
de population et le Centro Rosarino de Estudios Perinatales (Argentine). Leur 
élaboration
 a été soutenue financièrement par le Fonds des Nations Unies 
pour la population, l’Agence américaine pour le développement international  
et la Fédération internationale pour la planification familiale. Cette note a été 
élaborée par l’OMS et Family Care International. 
WHO/FWC/MCA/12.02 - © Organisation mondiale de la Santé 2012. Tous droits réservés.
Coordonnées
Organisation mondiale de la Santé
Département Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent 
20 Avenue Appia, 1211 Genève 27, Suisse.
Tél +4122 791 3281 
•
 Fax +4122 791 4853 
•
 Email: mncah@who.int
Site web: http://www.who.int/maternal_child_adolescent/fr/index.html
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