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François Hollande : «Ça va être dur mais on va s'en sortir»


Par Solenn de RoyerPublié 

Crédits photo : PHILIPPE WOJAZER/AFP
Le chef de l'État a averti vendredi les Français : la croissance sera quasi nulle au premier semestre et le chômage va continuer d'augmenter.
Apaiser, rassembler. François Hollande, qui était l'invité d'Europe 1 vendredi matin, s'est une nouvelle fois affiché comme le «président de tous les Français» prenant le contre-pied de son prédécesseur à l'Élysée, qui aimait cliver. «Je veux faire réussir toute la France, a-t-il lancé. Nous avons besoin des couches populaires, ceux qui font des efforts, qui se lèvent le matin et se mettent au travail. Mais nous avons besoin aussi des entrepreneurs, de tous les talents. Je ne veux pas opposer les uns aux autres. Ma responsabilité, c'est d'apaiser, rassembler, réunir. (…) Je dois montrer que la France sera grande si elle est pacifiée.»
Interrogé sur ces grandes fortunes qui quittent la France pour fuir la pression fiscale, le chef de l'État en a appelé au civisme: «Si on aime la France, on doit la servir.» Il a rappelé que la taxation des hauts revenus à 75 % ne durerait que deux ans. Et assuré que le niveau de fiscalité n'était pas plus élevé en France que dans les pays voisins. «A un moment, chacun doit faire un effort, a-t-il lancé. C'est une fierté d'être Français!» Et de répéter comme un mantra: «Aucun citoyen français ne peut être stigmatisé par le président. Il est le président de tous.»
«Pas de récession» en France
Alors que les partenaires sociaux ont commencé la négociation sur l'emploi, visant à donner plus de souplesse aux entreprises et plus de sécurité aux salariés, François Hollande a appelé à un «compromis» pour qu'une réforme du marché du travail soit engagée: «Je dis aux partenaires sociaux que l'occasion ne soit pas manquée». Le chef de l'État, qui souhaitait qu'un accord soit trouvé avant la fin de l'année, a dit «comprendre» que les partenaires sociaux prennent «plus de temps» tout en appelant à la «responsabilité» de chacun.
Le chef de l'État, qui présentera le 31 décembre ses premiers vœux aux Français, a redit que 2012 avait été une année «très difficile» notamment du fait de la crise de la zone euro. Mais il a précisé qu'il n'y avait «pas de récession» en France. Il a prévenu que l'année à venir serait elle aussi très dure, «car la croissance sera quasi nulle au premier semestre» et parce que le chômage va continuer d'augmenter. En revanche, le président a maintenu son objectif d'inverser la courbe du chômage à la fin de l'année 2013, en dépit des mauvaises perspectives économiques de l'Insee. «Je l'ai dit aux Français: pendant un an, ça va être très difficile. (…) La volonté qui est la mienne, c'est qu'à la fin de l'année 2013, il y ait une inversion» de la courbe, c'est à dire qu'«à ce moment la, le chômage régressera.» Il a également indiqué que la France tiendrait l'objectif de ramener le déficit à 3 % du PIB: «Nous ne renoncerons à rien.»
«Je veux me dire: j'ai fait mon devoir»
Alors que beaucoup, au sein de la majorité, estiment que le président est souvent trop discret, en retrait, Hollande a défendu ses choix tactiques: «Je ne peux pas être celui qui s'exprime tous les jours.» François Hollande, qui a plongé dans toutes les enquêtes d'opinion, a dit «assumer» l'impopularité. «Il y aura des rendez-vous, des évaluations, je veux me dire: j'ai fait mon devoir» s'est-il défendu. Le président a répété qu'il avait une «obligation de réussir»: «Ca va être dur pour les Français (…) Je veux leur donner confiance. (…) Ca va être dur mais on va s'en sortir!» Il a ajouté avoir été élu dans un «moment historique» pour «notre pays»: «Il peut décliner, décrocher, ou poursuivre sa marche en avant. Eh bien, moi, j'ai choisi d'aller en avant. (…) Ce que je veux éviter, c'est qu'on puisse avoir des doutes sur la France. C'est un grand pays. Ce n'est pas le moment de dire qu'il est terminé. Non, tout commence!»

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